jeudi 21 janvier 2010

Pas de quoi fouetter un chat... euh, pardon, un hamster.





















Il se trouve (malheureusement ou heureusement, difficile à dire) que, dans ma vie, je sois entourée de gens souvent (très légèrement) perturbés, ce qui explique aussi certaines de mes réactions pas toujours complètement normales. En effet, il parait que le comportement des gens que nous côtoyons a une incidence directe sur notre façon d'être.
D'ailleurs, c'est peut être la raison pour laquelle d'une manière générale, il a été montré que les sociopathes ou les serials killers ont souvent été abusés, physiquement ou psychologiquement, par leurs parents dans leur enfance.

Mais bref, ce n'est pas mon intention de déterminer ce soir si les tueurs en séries sont des monstres ou des victimes.
Non, le but de cet article n'est pas de disserter au sujet de l'affect, mais de vous présenter brièvement une facette de mon environnement socio-culturel qui expliquera peut être mon manque de normalité.

Il se trouve en effet qu'hier, nous avions décidé de prendre notre petit déjeuner ensembles, avec ma copine M. Je sonnais donc joyeusement à sa porte vers 10h30 du matin, heure à laquelle nous avions convenu dudit rendez vous. Compte tenu de notre appétit significatif, nous décidâmes de partager plus qu'un petit déjeuner. Un brunch.
Ni une, ni deux, je m'occupais des œufs cocotte, tandis que les tartines toastaient gaiement dans la petite cuisine,et qu'une odeur de pain grillé emplissait la pièce, se mêlant au timide rayon de soleil de ce joli matin de janvier.

Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des monde (c'était en effet avant que les œufs cocotte subissent un excès de cuisson qui allait leur coûter la vie), quand soudain, M fut traversée par la lumineuse idée de faire participer Sheldon à cette petite réunion familiale, afin de, pauvre créature, lui permettre d'être acteur, lui aussi, d'une vie sociale digne de ce nom.

Il se trouve que M est "nouvellement" propriétaire d'un hamster, dénommé Sheldon (ce, depuis le décès de l'ancien, qui se prénommait Merlin, et qui avait pris une telle  place dans la famille qu'il figurait même dans mes amis Facebook).
A ce stade de mon récit, il est important de préciser que, bien que je sois une fervente amie des animaux en tout genre, les hamsters ne sont pas spécialement ceux que j'apprécie le plus (et cela n'a rien à voir avec la taille de leur cerveau). En effet, je trouve simplement ce petit animal moins intelligent qu'un rat, moins mignon qu'un lapin, moins mélodieux qu'un rouge-gorge, pue cependant plus qu'un chat, et mord plus qu'un lézard, et que donc, je ne vois pas d'intérêt spécifique à l'existence de celui-ci. Mais comme on dit, tous les goûts sont dans la nature, et il faut de tout pour faire un monde.

Ce fut à ce moment que le comportement de M devint pour le moins étrange. Elle se mit en effet à susurrer des mots doux à l'oreille de Sheldon, qui semblait pour le moins inté-stressé par cette brutale et inatendue déclaration d'amour. Figuraient également dans ses propos des exclamations pour le moins convaincantes, bien que toutefois un peu bizarres, telles que : "regarde comme il est mignon, il fait exprès de ne pas me mordre fort pour ne pas me faire mal", ou alors : "ohh, regarde comme il est mignon, on dirait un petit ours".


Devant ma nature quelque peu taciturne, vint alors le moment de changer la cage dudit hamster. Il se retrouva donc dans une petite boule de plastique transparente, le regard un peu fou, trottinant pour avancer en se cognant contre les meubles.  Je remarquais donc prudemment que Sheldon n'avait pas encore tout à fait saisi le principe de la direction assistée, lorsque M me répondit le plus sérieusement du monde : "mais nan, mais regarde, c'est trop mignon, il fait exprès, il s'amuse là en fait ! D'ailleurs, avant quand je le mettais dans sa boule, il aimait pas, mais maintenant il s'éclate tu vois, ça se voit à sa tête qu'il est content !" (ah oui, il s'éclate ? contre les murs, tu veux dire ?)

Alors, soit, je suis gaga avec mon chien.
Soit, je lui parle lorsqu'on est seul tous les deux, et je fais même les questions et les réponses.
Soit, j'ai parfois l'impression qu'il est le seul grand amour de ma vie, et je l'ai même prénommé de petits surnoms niais tels que "ma belle", "mon toutou", "ma puce", "ma chérie".

Mais tout de même, je vous le demande, un hamster ?

Cette interrogation oh combien difficile à supporter me travaille douloureusement chaque jour depuis que je connais M, (dix longues années de labeur), et me poursuivra probablement toute ma vie.
J'ai donc décidé de me résigner.

(J'omettrai volontairement de mentionner la relation fusionnelle de J avec son chat, parce que j'en aurai probablement pour la nuit. C'est d'ailleurs lorsqu'elle brandit vivement son téléphone portable sous mon nez,  avec des petits cris un peu aigus, afin de me faire admirer le magnifique fond d'écran de Salsa endormie sur le lit, que je me dis que, tout compte fait, je suis peut être "juste un petit peu" normale ... ?)





1 commentaire:

Norma Jean a dit…

Sheldone, feu Merlin et moi même te le disons bien en face: il y aura des conséquences...
ps: je te rappelle que tu as eu une gerbille, stupide et moche.
ps2: oui, Shedlone ressemble à un petit ours, et je ne suis pas la seule à le dire.