mardi 12 janvier 2010

Cueillez dès aujourd'hui, les roses de la vie.




On dit souvent que les choses vécues au quotidiens sont souvent présentes dans le but d'éprouver nos faiblesses, afin de nous permettre de les explorer, de les tester, et enfin d'y pallier.

Ces derniers temps, j'assiste donc probablement à une période de ma vie qui a la très certaine mission de m'instruire.

M'instruire, me direz-vous ? En effet, je conçois qu'il soit légitime de s'interroger au sujet de l'intérêt d'apprendre de ses faiblesses, alors que celles des autres sont toujours présentes pour nous rappeler que nous sommes des êtres non seulement imparfaits, mais surtout en grande difficulté lorsqu'il sagit de résister à l'envie d'empiétrer sur les plates bandes de ses collocataires terriens.


Cependant, si je commençais à écrire au sujet de toutes les erreurs commises par mes frères les hommes, je pense que cet article deviendrait probablement digne du pessimisme de Malcolm face à la bêtise de Reeze. Il est donc préférable pour nous tous de nous en tenir au sujet premier de ce post, concernant une décision prise par moi-même, selon laquelle il était préférable de mener la vie la meilleure possible.

Lorsque j'emploie le superlatif "la meilleure", je ne parle pas de cette doctrine philosophique, communément qualifiée d'hédoniste, selon laquelle la recherche du plaisir et l'évitement du déplaisir constituent des impératifs catégoriques. J'ai d'ailleurs ma petite idée concernant cette notion que je qualifierai néanmoins de "mystérieuse", et qui pourra peut-être être l'objet d'un article futur.

Non, le terme d'une vie "la meilleure possible", est à prendre au sens le plus puritain qui soit, meilleure de l'adjectif qualificatif "bon", aussi défini par le petit Larousse comme : Qui, dans son genre, présente des qualités supérieures à la moyenne : Un bon élève. Un bon film.


Ainsi, loin de réprouver le leit motiv à la mode, qui conseille à chacun de ne point attendre demain, et de cueillir dès aujourd'hui les roses de la vie, je pense qu'il est nécessaire cependant de parfois accepter notre nature insatisfaite, et, de ce fait, ne plus forcément essayer de la satisfaire par tous les moyens.


Mise en situation pratique : journée à Paris, petit budjet sympa induit par la paye du mois versée de ce jour, ce qui me mets de bonne humeur. Je décide donc de me faire plaisir...

réponse A : ...et d'acheter tous les articles des pages "mode" du glamour que j'ai lu dans le train.
réponse B : ...et de faire le plein de macarons chez Fauchon.
réponse C : ... et de passer voir ma meilleure copine qui va m'offrir le café.


Les trois réponses correspondent chacunes à des moments certes agréables, et sont différentes selon leur appréciation qui dépendra des goûts de chacunes, mais aussi de par les conséquences qu'elles auront par la suite.


En choisissant la réponse A, je vais sûrement ressentir un sentiment de toute puissance sur le moment,  peut-être même poussé jusqu'à la frémissante saveur surevoltée d'avoir à ses bras des poches qu'on sait remplies le fringues hors de prix et pour le moins canons, survoltage qui se poursuivra à la lecture larmoyante de l'état de mon compte en banque en ligne le soir même.



En choisissant la réponse B, je vais probablement me languir devant les devantures emplies de mets tous plus fins les uns que les autres, avant de retrouver avachie sur une banquette de salon de thé avec l'estomac gonflé comme un ballon de baudruche, et de constater quelques jours plus tard que les kilos sur la balance, eux, sont quelques peu moins aériens.


En choisissant la réponse C, il ne s'agit pas d'un plaisir immédiat et égoïste,  mais plutôt d'un moment de simplicité loin de la consommation ambiante, du plaisir immédiat et de l'égoïste consumé.

Cet exemple certes gentillet, était une façon de montrer que ce n'est pas forcément la chose qui nous semble la meilleure qui aura l'impact le plus clinquant sur notre devenir.


Cela nous amène à la notion de principes. Il est en effet tellement plus amusant de vivre en évitant de penser aux conséquences qu'auront nos actes, que ce soit sur notre propre existence ou sur celle des autres...
En effet, en sortant avec un homme déjà pris, par exemple, on pourrait avancer les arguments dans lesquels la société de consommation nous fait baigner depuis toujours : le culte du plaisir. Il est d'accord, je suis d'accord, ce qui compte c'est d'être heureux, alors où est  le mal ?


"J'aime répéter que ma bêtise est celle de mon temps, mais au fond, je sais que mon temps a bon dos et que ma bêtise m'appartient."


Oui mais voilà, est ce que, finalement se faire plaisir, c'est être heureux ?


Mais je me disperse, je m'éloigne, et je ne sais même plus ce que je voulais dire.

Ah oui ça y est, je vous parlais  donc de l'enchainement diabolique de moultes petits détails pour le moins sournois, et qui finissent par me faire penser que je dois sûrement avoir été désignée par les dieux comme la prochaine cible d'un complot, ou bien, si je reste optimiste, de la dernière formation en live offerte par le comité. Si ça se trouve, ils me matent actuellement sur leur petit écran de télé depuis l'Olympe, tout en faisant des paris sur mes décisions futures, et en se moquant de ma perspicacité si peu développée.

En effet, les évènements de ces derniers jours sont pour le moins troublants. Du cadeau du baby sitting pour la nouvelle année (une jolie boîte multicolore, remplie de macarons encore plus jolis et multicolores) juste le jour où j'ai pris la décision de commencer à envisager sérieusement de me mettre à retrouver ma ligne d'antan (comprendre : d'avant les fêtes), jusqu'au au chant mélodieux de mon réveil qui me tire douloureusement du sommeil à 5h35 du matin, (alors que je commençais enfin un rêve bien, et qu'un grasse matinée serait siii appréciable), en passant par l'infirmier canon qui enlève sa blouse d'un geste désinvolte, (dévoilant un torse encore plus canon, ainsi qu'une rangée presque parfaite de tablettes de chocolat, tout en poursuivant bien sûr le plus sérieusement du monde sa conversation avec moi, et alors que nous sommes seuls dans le vestiaire.)


Bref, ce n'est pas de ma faute si tout semble avoir été concocté afin de me faire prendre conscience de mon manque de self control. 

Ce qui est bien dans l'Olympe, c'est qu'ils arrivent à viser là où ils savent que sa sera duuur de résister... (J'y ai bien réfléchi, et j'en suis arrivée à la conclusion qu'il doit probablement s'agir de l'archer ayant donné des cours à Cupidon avant de sombrer dans l'oubli, qui essaye de se refaire une place VIP.)



(Bon euuh, et sinon les principes, à quoi ça sert déjà ? )

2 commentaires:

Norma Jean a dit…

Tu me files mal au crâne.

绮芬 a dit…

Comment parler des principes, sans en parler. :p
J'adore! ^^