dimanche 31 janvier 2010




















Belle journée ensoleillée de janvier,
Il a quitté la routine, et a préféré voler
Trouver sa moitié, amoureux acrobatique,
Et copuler dans une couverture qui pique.


Il a laissé son Vilain, seul chez lui
Et le temps s'est arrêté depuis,
Alors avant de se laisser envahir par l'ennui,
La Vanille prend sa plume et écrit.


Poussin blond aux yeux rieurs
Ton amitié fait battre mon cœur
Les tartes au citrons en terrasse du café,
Et ces longs récits traitant nos épopées.


Ah, quelle serait ma vie sans ton humour,
L'amitié chez la femme, est voisine de l'amour,
Rien n'est plus commun que le nom, rien n'est plus rare que la chose,
Moi dans tout ça, je n'y connais pas grand chose.


Tout ça pour dire que je me languis de toi,
De tes éclats de rire et du son de ta voix,
Quand je songe que tu passes la nuit
A Bordeaux mardi, ô combien je me sens trahie.


Adieu, poussin de mes rêves,
Moi je me sens Adam et toi tu es Ève,
Tu vas croquer la pomme et la chute sera brève,
Je t'aimerais à jamais, et toujours avec verve.
 

PS1 : Désolée pour la dernière strophe, je n'ai jamais eu la rime facile, mais, que veux-tu, il fallait bien que les vers aillent ensembles.

PS2 : Et puis la petite portée dramatique du récit me plaisait assez.

jeudi 21 janvier 2010

Pas de quoi fouetter un chat... euh, pardon, un hamster.





















Il se trouve (malheureusement ou heureusement, difficile à dire) que, dans ma vie, je sois entourée de gens souvent (très légèrement) perturbés, ce qui explique aussi certaines de mes réactions pas toujours complètement normales. En effet, il parait que le comportement des gens que nous côtoyons a une incidence directe sur notre façon d'être.
D'ailleurs, c'est peut être la raison pour laquelle d'une manière générale, il a été montré que les sociopathes ou les serials killers ont souvent été abusés, physiquement ou psychologiquement, par leurs parents dans leur enfance.

Mais bref, ce n'est pas mon intention de déterminer ce soir si les tueurs en séries sont des monstres ou des victimes.
Non, le but de cet article n'est pas de disserter au sujet de l'affect, mais de vous présenter brièvement une facette de mon environnement socio-culturel qui expliquera peut être mon manque de normalité.

Il se trouve en effet qu'hier, nous avions décidé de prendre notre petit déjeuner ensembles, avec ma copine M. Je sonnais donc joyeusement à sa porte vers 10h30 du matin, heure à laquelle nous avions convenu dudit rendez vous. Compte tenu de notre appétit significatif, nous décidâmes de partager plus qu'un petit déjeuner. Un brunch.
Ni une, ni deux, je m'occupais des œufs cocotte, tandis que les tartines toastaient gaiement dans la petite cuisine,et qu'une odeur de pain grillé emplissait la pièce, se mêlant au timide rayon de soleil de ce joli matin de janvier.

Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des monde (c'était en effet avant que les œufs cocotte subissent un excès de cuisson qui allait leur coûter la vie), quand soudain, M fut traversée par la lumineuse idée de faire participer Sheldon à cette petite réunion familiale, afin de, pauvre créature, lui permettre d'être acteur, lui aussi, d'une vie sociale digne de ce nom.

Il se trouve que M est "nouvellement" propriétaire d'un hamster, dénommé Sheldon (ce, depuis le décès de l'ancien, qui se prénommait Merlin, et qui avait pris une telle  place dans la famille qu'il figurait même dans mes amis Facebook).
A ce stade de mon récit, il est important de préciser que, bien que je sois une fervente amie des animaux en tout genre, les hamsters ne sont pas spécialement ceux que j'apprécie le plus (et cela n'a rien à voir avec la taille de leur cerveau). En effet, je trouve simplement ce petit animal moins intelligent qu'un rat, moins mignon qu'un lapin, moins mélodieux qu'un rouge-gorge, pue cependant plus qu'un chat, et mord plus qu'un lézard, et que donc, je ne vois pas d'intérêt spécifique à l'existence de celui-ci. Mais comme on dit, tous les goûts sont dans la nature, et il faut de tout pour faire un monde.

Ce fut à ce moment que le comportement de M devint pour le moins étrange. Elle se mit en effet à susurrer des mots doux à l'oreille de Sheldon, qui semblait pour le moins inté-stressé par cette brutale et inatendue déclaration d'amour. Figuraient également dans ses propos des exclamations pour le moins convaincantes, bien que toutefois un peu bizarres, telles que : "regarde comme il est mignon, il fait exprès de ne pas me mordre fort pour ne pas me faire mal", ou alors : "ohh, regarde comme il est mignon, on dirait un petit ours".


Devant ma nature quelque peu taciturne, vint alors le moment de changer la cage dudit hamster. Il se retrouva donc dans une petite boule de plastique transparente, le regard un peu fou, trottinant pour avancer en se cognant contre les meubles.  Je remarquais donc prudemment que Sheldon n'avait pas encore tout à fait saisi le principe de la direction assistée, lorsque M me répondit le plus sérieusement du monde : "mais nan, mais regarde, c'est trop mignon, il fait exprès, il s'amuse là en fait ! D'ailleurs, avant quand je le mettais dans sa boule, il aimait pas, mais maintenant il s'éclate tu vois, ça se voit à sa tête qu'il est content !" (ah oui, il s'éclate ? contre les murs, tu veux dire ?)

Alors, soit, je suis gaga avec mon chien.
Soit, je lui parle lorsqu'on est seul tous les deux, et je fais même les questions et les réponses.
Soit, j'ai parfois l'impression qu'il est le seul grand amour de ma vie, et je l'ai même prénommé de petits surnoms niais tels que "ma belle", "mon toutou", "ma puce", "ma chérie".

Mais tout de même, je vous le demande, un hamster ?

Cette interrogation oh combien difficile à supporter me travaille douloureusement chaque jour depuis que je connais M, (dix longues années de labeur), et me poursuivra probablement toute ma vie.
J'ai donc décidé de me résigner.

(J'omettrai volontairement de mentionner la relation fusionnelle de J avec son chat, parce que j'en aurai probablement pour la nuit. C'est d'ailleurs lorsqu'elle brandit vivement son téléphone portable sous mon nez,  avec des petits cris un peu aigus, afin de me faire admirer le magnifique fond d'écran de Salsa endormie sur le lit, que je me dis que, tout compte fait, je suis peut être "juste un petit peu" normale ... ?)





lundi 18 janvier 2010

On n'apprend pas au singe à faire des grimaces...



Je ne sais pas si c'est le contexte psychiatrique qui est à l'origine de ce phénomène, ou bien si il s'agit du fait de se retrouver en blouse, dans un service fermé à clé, mais depuis le début de mon stage, j'ai l'impression que les allusions sexuelles sont encore moins camouflées qu'ailleurs. Je ne compte plus les discutions plus ou moins philosophiques autour du café, évoluant dans le  style  pour le moins vindicatif du "pour ou contre les clubs échangistes" (ceci est un spécimen).

D'après une infirmière de mon service, les pulsions sexuelles propres à l'homme ont, depuis tout temps, été noyé dans des activités diverses telles que la chasse pour les Hommes de Cromagnon, la guerre pour les hommes du Moyen Âge, et enfin, l'éducation et le sport pour les hommes du XXIème siècle. C'est donc chez les patients psychiatriques que les pathologies tournent toutes autour d'un aspect sexuel, puisque c'est ce qui constitue le centre de leurs préoccupations.

Ainsi, tout ce que nous faisons en tant qu'êtres humains "normaux", serait une façon de passer outre notre nature purement animale qui consisterait à obéir à l'instinct de copulation. Noyer le poisson, en quelque sorte. S'en est ensuite suivie un long débat sur la ressemblance Homme-Bonobo, qui, en plus d'être génétique ou chromosomique, a aussi d'indéniables portées sociales qui sont pour le moins troublantes.

En effet, chez le Bonobo, les relations sexuelles, feintes ou réelles, sont plus souvent utilisées comme mode de résolution des conflits, à côté des mécanismes de domination. Les études suggèrent que les 3/4 des rapports sexuels entre bonobos n'ont pas des fins reproductives, mais sociales, et que presque tous les bonobos sont bisexuels. Des scientifiques ont appelé cette méthode d'accouplement le "sexe convivial".
Ainsi, a cru bon de faire remarquer le psychologue : "contrairement aux idées reçues, les humains n'ont pas été les premiers a avoir l'idée d'entretenir des relations homosexuelles".

Cette journée a donc été pour le moins enrichissante et oh combien instructive.
J'aime sentir que je me couche moins con.
Bonne nuit, chers lecteurs.

mardi 12 janvier 2010

Cueillez dès aujourd'hui, les roses de la vie.




On dit souvent que les choses vécues au quotidiens sont souvent présentes dans le but d'éprouver nos faiblesses, afin de nous permettre de les explorer, de les tester, et enfin d'y pallier.

Ces derniers temps, j'assiste donc probablement à une période de ma vie qui a la très certaine mission de m'instruire.

M'instruire, me direz-vous ? En effet, je conçois qu'il soit légitime de s'interroger au sujet de l'intérêt d'apprendre de ses faiblesses, alors que celles des autres sont toujours présentes pour nous rappeler que nous sommes des êtres non seulement imparfaits, mais surtout en grande difficulté lorsqu'il sagit de résister à l'envie d'empiétrer sur les plates bandes de ses collocataires terriens.


Cependant, si je commençais à écrire au sujet de toutes les erreurs commises par mes frères les hommes, je pense que cet article deviendrait probablement digne du pessimisme de Malcolm face à la bêtise de Reeze. Il est donc préférable pour nous tous de nous en tenir au sujet premier de ce post, concernant une décision prise par moi-même, selon laquelle il était préférable de mener la vie la meilleure possible.

Lorsque j'emploie le superlatif "la meilleure", je ne parle pas de cette doctrine philosophique, communément qualifiée d'hédoniste, selon laquelle la recherche du plaisir et l'évitement du déplaisir constituent des impératifs catégoriques. J'ai d'ailleurs ma petite idée concernant cette notion que je qualifierai néanmoins de "mystérieuse", et qui pourra peut-être être l'objet d'un article futur.

Non, le terme d'une vie "la meilleure possible", est à prendre au sens le plus puritain qui soit, meilleure de l'adjectif qualificatif "bon", aussi défini par le petit Larousse comme : Qui, dans son genre, présente des qualités supérieures à la moyenne : Un bon élève. Un bon film.


Ainsi, loin de réprouver le leit motiv à la mode, qui conseille à chacun de ne point attendre demain, et de cueillir dès aujourd'hui les roses de la vie, je pense qu'il est nécessaire cependant de parfois accepter notre nature insatisfaite, et, de ce fait, ne plus forcément essayer de la satisfaire par tous les moyens.


Mise en situation pratique : journée à Paris, petit budjet sympa induit par la paye du mois versée de ce jour, ce qui me mets de bonne humeur. Je décide donc de me faire plaisir...

réponse A : ...et d'acheter tous les articles des pages "mode" du glamour que j'ai lu dans le train.
réponse B : ...et de faire le plein de macarons chez Fauchon.
réponse C : ... et de passer voir ma meilleure copine qui va m'offrir le café.


Les trois réponses correspondent chacunes à des moments certes agréables, et sont différentes selon leur appréciation qui dépendra des goûts de chacunes, mais aussi de par les conséquences qu'elles auront par la suite.


En choisissant la réponse A, je vais sûrement ressentir un sentiment de toute puissance sur le moment,  peut-être même poussé jusqu'à la frémissante saveur surevoltée d'avoir à ses bras des poches qu'on sait remplies le fringues hors de prix et pour le moins canons, survoltage qui se poursuivra à la lecture larmoyante de l'état de mon compte en banque en ligne le soir même.



En choisissant la réponse B, je vais probablement me languir devant les devantures emplies de mets tous plus fins les uns que les autres, avant de retrouver avachie sur une banquette de salon de thé avec l'estomac gonflé comme un ballon de baudruche, et de constater quelques jours plus tard que les kilos sur la balance, eux, sont quelques peu moins aériens.


En choisissant la réponse C, il ne s'agit pas d'un plaisir immédiat et égoïste,  mais plutôt d'un moment de simplicité loin de la consommation ambiante, du plaisir immédiat et de l'égoïste consumé.

Cet exemple certes gentillet, était une façon de montrer que ce n'est pas forcément la chose qui nous semble la meilleure qui aura l'impact le plus clinquant sur notre devenir.


Cela nous amène à la notion de principes. Il est en effet tellement plus amusant de vivre en évitant de penser aux conséquences qu'auront nos actes, que ce soit sur notre propre existence ou sur celle des autres...
En effet, en sortant avec un homme déjà pris, par exemple, on pourrait avancer les arguments dans lesquels la société de consommation nous fait baigner depuis toujours : le culte du plaisir. Il est d'accord, je suis d'accord, ce qui compte c'est d'être heureux, alors où est  le mal ?


"J'aime répéter que ma bêtise est celle de mon temps, mais au fond, je sais que mon temps a bon dos et que ma bêtise m'appartient."


Oui mais voilà, est ce que, finalement se faire plaisir, c'est être heureux ?


Mais je me disperse, je m'éloigne, et je ne sais même plus ce que je voulais dire.

Ah oui ça y est, je vous parlais  donc de l'enchainement diabolique de moultes petits détails pour le moins sournois, et qui finissent par me faire penser que je dois sûrement avoir été désignée par les dieux comme la prochaine cible d'un complot, ou bien, si je reste optimiste, de la dernière formation en live offerte par le comité. Si ça se trouve, ils me matent actuellement sur leur petit écran de télé depuis l'Olympe, tout en faisant des paris sur mes décisions futures, et en se moquant de ma perspicacité si peu développée.

En effet, les évènements de ces derniers jours sont pour le moins troublants. Du cadeau du baby sitting pour la nouvelle année (une jolie boîte multicolore, remplie de macarons encore plus jolis et multicolores) juste le jour où j'ai pris la décision de commencer à envisager sérieusement de me mettre à retrouver ma ligne d'antan (comprendre : d'avant les fêtes), jusqu'au au chant mélodieux de mon réveil qui me tire douloureusement du sommeil à 5h35 du matin, (alors que je commençais enfin un rêve bien, et qu'un grasse matinée serait siii appréciable), en passant par l'infirmier canon qui enlève sa blouse d'un geste désinvolte, (dévoilant un torse encore plus canon, ainsi qu'une rangée presque parfaite de tablettes de chocolat, tout en poursuivant bien sûr le plus sérieusement du monde sa conversation avec moi, et alors que nous sommes seuls dans le vestiaire.)


Bref, ce n'est pas de ma faute si tout semble avoir été concocté afin de me faire prendre conscience de mon manque de self control. 

Ce qui est bien dans l'Olympe, c'est qu'ils arrivent à viser là où ils savent que sa sera duuur de résister... (J'y ai bien réfléchi, et j'en suis arrivée à la conclusion qu'il doit probablement s'agir de l'archer ayant donné des cours à Cupidon avant de sombrer dans l'oubli, qui essaye de se refaire une place VIP.)



(Bon euuh, et sinon les principes, à quoi ça sert déjà ? )

lundi 11 janvier 2010

Au secours Pardon.





"La beauté est une équation mathématique : par exemple, la distance entre la base du nez et le menton doit être la même qu'entre le haut du front et les sourcils. Il y a des règles à respecter : ainsi, le "nombre d'or" (1,61803399) qui est la hauteur de la pyramide de Kheops divisée par sa demi-base. Si vous divisez votre taille par la distance sol-nombril, vous devez obtenir ce chiffre, qui doit aussi être égal à la distance sol nombril divisé par la distance nombril-sommet du crâne. Sinon, vous êtes imbaisable.

 [...]

Savoir ce qui faisait bander les hommes était mon métier.
Les filles qui font consommer les femmes sont celles qui excitent leur mari. Or, ce qui excitait les hommes, au début du 21ème siècle, c'était la pureté. Tout le monde voulait de la pureté, probablement que les gens se trouvaient tous dégoûtants. Les hommes n'étaient plus attirés que par des physiques enfantins, et, en conséquence, les femmes se déguisaient toutes en fillettes roses. Je me suis toujours méfié des hommes qui s'affichent avec des gamines : ce sont des frimeurs tropéziens ou des homosexuels refoulés. Ils se pavanent avec elles comme des automobilistes au volant de leur nouveau coupé sport. En cette époque où la jolie femme était devenue un trophée, certaines soirées ressemblaient à des concours de teckels : c'était à celui qui arborait la plus fraîche bestiole  son bras.

[...]

Au début, j'avais l'impression d'être le seul à m'inquiéter de voir toute une industrie devenir pédophile. Comme mes confrères semblaient tous trouver la situation normale, je cessais bientôt de m'en préoccuper. Et c'est ainsi que j'ai travaillé tranquillement à donner aux hommes du monde entier l'envie de coucher avec des enfants."

























C'est en lisant ce livre de Beigbeder  que la vérité m'a percuté comme une flèche en plein cœur. J'ai trouvé ça tellement limpide, tellement littérairement beau et tellement artistiquement vrai, que j'ai eu envie de vous le faire partager, juste comme ça.
Quand je pense que le dernier bouquin de ce mec, Un roman français, a reçu le prix Renaudot tout en ayant subi la censure, je me dis que ça sera le prochain article de ma wish list. Pour l'écrire, il est parti de deux nuits qu’il a passées en garde à vue en janvier dernier, alors qu'il avait été chopé à sniffer de la cocaïne sur le capot d'une voiture (et qu'il en avait plus de 2 grammes et demi dans les poches). Il a entre temps été gentiment invité à virer de sa version définitive un passage élogieux sur ledit procureur responsable de son incarcération, dans le but quelque peu contraint d'éviter l’outrage à magistrat...

Bref, il en a fait coulé, de l'encre et de la salive par sa provocante délicatesse vindicative.

D'une manière plus générale, je me demande s'il est possible d'être à la fois objectif, authentique,  ironique, et de plaire, tout ça à la fois ? Quand on dit aux gens les choses qu'ils ont envie d'entendre, ce n'est pas spécialement difficile d'être apprécié. Mais si tôt qu'on commence à mettre les pieds dans le plat en parlant des sujets qui gênent, par la recherche active d'une lucidité plus cynique, les choses deviennent moins simples. Ce mec en est la preuve vivante, mais ça ne l'a pas empêché de devenir l'un des écrivains les plus marquants de sa génération.

C'était juste pour vous faire partager un coup de cœur au talent presque outrageant.

Un love at the first sight, comme on dit.*

samedi 9 janvier 2010

La Liberté n'existe pas.





Je ne sais pas quelle est la première femme qui eut l'idée de s'épiler, mais eut-il fallu qu'elle soit bien conne, ou alors qu'elle éprouve du plaisir dans la douleur. Chose qui n'est (malheureusement) pas mon cas.

C'est ainsi qu'est né le mal de ce siècle : la dictature de la douceur. Véhiculée par les pubs Soupline ("Ce qu'il y a de plus doux après une maman"), les feuilletons à l'eau de rose, les après shampoings "effet diamant", tout est là pour nous rappeler qu'une fille n'est pas une vraie fille si elle a les mollets qui piquent et des poils à la chatte.

Chose regrettable si l'on considère que le poil, aussi appelé tige pilaire, est enraciné à environ 4 mm sous la peau (derme). Il se forme au sein d'un follicule pileux, invagination de l'épiderme en contact avec une papille dermique vascularisée. La zone en contact avec la papille, appelée matrice pilaire, est constituée de kératinocytes et mélanocytes qui se multiplient très rapidement par mitoses successives. Ainsi, ce que nous voyons sortir n’est que la tige du poil qui est la partie kératinisée, durcie, de ce tissus pileux qui pousse à partir du follicule.

Les êtres humains ont plus de follicules par centimètres carré que la plupart des autres primates, y compris les chimpanzés et gorilles. (source : http://www.laserfoch.com/poil.htm)

Bref, tout semble manifestement avoir été prévu pour nous contrarier, plan machiavélique du mal de la supposée innée délicatesse féminine.

Voilà, je voulais juste vous faire part de mon grand mécontentement, auquel, je l'espère, vous compatirez.



Pony Pony Run Run
Hey you

jeudi 7 janvier 2010

Le "gel" des prix



















Aujourd'hui, en me levant ce matin, j'ai tout de suite su que cette journée serait spéciale.

Pourquoi, me direz-vous ?

Tout d'abord, lorsque j'ai regardé par la fenêtre en me levant, tout était givré comme si un épais tapis de coton s'était abattu sur le jardin pendant la nuit. Bon, ok, pas de la vraie neige épaisse et tout et tout, mais tout de même, un joli revêtement scintillant au soleil qui donnait un éclat presque féérique au paysage.

Deuxièmement, parce que aujourd'hui, c'est les soldes. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle je me levais si tôt (10h30), chose qui m'avais permis d'admirer un paysage encore vierge de toute trace humaine.

La troisième pensée qui m'a traversée l'esprit, troubla quelque peu la quiétude des deux premières, lorsque je réalisais avec effroi que le trio gel + voiture + poisse était quelque peu incompatible, surtout en considérant que ma conduite en terrain verglacée comportait un caractère de dangerosité que je tairai ici.

(Comment ça, ma conduite comporte un caractère de dangerosité tout court ? )

En considérant donc que j'arrivais vivante au centre ville, autant demander à un de mes patients de me taper dessus plutôt que de me fracasser le crâne sur une plaque de verglas (au moins, on peut faire passer ça sous un accident du travail).
J'imagine déjà la tête du mec : Oui tout à fait, accident de soldes, s'il vous plaît. Comment ça, vous refusez de me rembourser de toutes les économies que j'étais sur le point de faire aujourd'hui ? Je proteste.

Bref, alors que j'en étais là de mes sombres réflexions, la sonnerie stridente de mon téléphone me tira de ma torpeur. C'était ma chère amie M qui me demandais où j'en étais de mes préparatifs, parce que finalement son cours du matin n'avait pas eu lieu.
(Oui, vous l'avez compris, l'unique cours de la journée, bien entendu, quand je vous dis qu'ils ne glandent rien à la fac, moi je dis ça, je dis rien hein.)
Je pris donc mon courage à deux main, et sorti la voiture  après avoir joyeusement enfilé mes mitaines et gratté la glace avec entrain.

Ce fut une promenade forte agréable. Quelques frayeurs et plaques de verglas plus loin, nous avions compris qu'il était préférable de marcher au soleil, et tout alla mieux à partir de là.
Nous eûmes le loisir de profiter d'articles à prix intéressants, comme d'un Panini poulet curry (c'était malheureusement la nouvelle collection), une Tarte citron meringuée (je compte négocier leur recette à la deuxième démarque), puis, après un café bien mérité, nous prîmes le chemin de l'école.

C'est à ce moment que débute la partie chiante de mon récit. En effet, le cours ce cet après midi n'était malheureusement pas le plus intéressant de ma vie.

De plus, j'eus la désagréable surprise de constater que ma place concernant mon stage du Diplôme d'Etat de la fin de l'année (celui que j'ai plutôt intérêt à ne pas rater sinon, pour le coup, là je serai en bad), était fortement compromise.
En effet, le cadre du service concerné avait eu la merveilleuse idée de se tromper au sujet du nombre de stagiaires acceptés, ce qui signifie que deux d'entre nous (sur quatre) devait jarter.

Dans l'idée, ne pas aller passer un mois avec des personnes âgées, grabataires et folles ne me dérange pas particulièrement. Empiriquement cependant, les stages restant sont ceux que personnes ne veut, et je suppose que si personne ne les veut, c'est qu'il y a probablement une raison. C'est donc la mort dans l'âme et l'âme en peine que je sortais du bureau de ma prof, si contrariée que j'en oubliais ma poche de soldes.

Bilan de la journée :

- Un baby sitting chiant (baby sitter ronchon + gosses ronchons = soirée de merde)

- Une poche de soldes orpheline gisant inerte sur le sol d'un bureau sombre, froid et vide

- Un compte en banque (encore plus) allégé

- Les éléments cités ci-dessus qui me semblent de suffisantes bonnes raisons pour justifier les deux-trois
la quinzaine d'emballages de papillotes en chocolat éparpillés devant moi et que je mange goulument en écrivant cet article dont je m'excuse d'avance pour la piètre qualité.
Il paraît en effet que le chocolat est bon pour le moral car il permet une sécrétion d'endorphines à l'effet euphorisant et calmant proches de l'opium.

En effet, il contient :  

- de la théobromine (600 mg),
alcaloïde stimulateur du système nerveux central et stimulateur cardiaque

- de la phénylethylanine (20 mg),
substance "psycho-stimulante" qui a un rôle de neurotransmetteur et d'anti-dépresseur 


- de la caféine (70 mg),
alcaloïde qui a des effets tonifiants

- de la serotonine (3 mg),
neurotransmetteur antistress

Donc voilà, fesses, remerciez moi plutôt au lieu de faire la gueule. Merci.

mardi 5 janvier 2010

Une journée on the moon.






















Ce soir, mes chers lecteurs, je vais vous conter ma vie qui (à elle seule) est une véritable aventure.

Comme vous (ne) le savez (pas), je suis actuellement en stage en psychiatrie. J'entends déjà d'ici vos grands "ooooh" de compassion, j'entends aussi la petite blague qui suivra de manière magnifiquement quasi systématique : "au moins, tu seras dans ton élément."
Merci, oh combien merci de cette originale réplique à laquelle nooon je ne suis absolument pas habituée.

Bref, tout ça pour dire que je suis donc tombée "chez les fous". Dans le service où je suis, il faut une clé pour ouvrir la porte d'entrée, une clé pour ouvrir la porte sas, une clé pour ouvrir la salle de soin, une clé pour ouvrir la pharmacie, une clé pour ouvrir la salle de bain, une clé pour ouvrir la salle à manger, une clé pour ouvrir les chambres et (important) une clé pour ouvrir les toilettes.
Vous m'aurez compris, inutile de me demander ce que je fais de mes journées : J'ouvre des portes.

A part ça,  je fais aussi beaucoup d'autres choses fortes intéressantes comme préparer des médicaments et des gouttes. Le genre de truc que toi tu en prend trois et tu pars faire mumuse au pays des rêves. Je prépare des centaines de gouttes, et je fais bien attention de ne rien oublier parce que j'ai pas envie de me faire casser la figure.

Sinon, j'écoute beaucoup, je dis beaucoup oui aussi parce que je veux une bonne note à mon stage. J'essaye de tout enregistrer, et c'est pas facile parce qu'apprendre en deux jour les prénoms des vingt deux patients, des huit infirmiers, des quatre médecins, retenir les médicaments et leurs classes thérapeutiques et la place de tous les gadjets tels que des cathés, seringues, feuilles de labo, agenda, sparadrap, manugel et gants... en bref, des objets insignifiants comme ça au premier abord, mais oh combien utiles, et que tu trouves tout le temps, sauf au moment où tu en a besoin (notamment le pot à ecbu par exemple).

J'ai aussi rangé toute une pharmacie de médicaments (vous ne le savez peut être pas, mais c'est tellement mission impossible de retrouver LA petite étiquette qui va avec LA petite plaquette et de la ranger dans LA petite case parmi les 500 petites cases des TROIS grandes armoires, que j'en ai encore des sueurs.)

Sinon, c'était cool. J'ai fait la connaissance d'un infirmier un peu style surfeur au yeux verts, (vous l'aurez compris, pas du tout mon genre) le gars-qui-donne-chaud-partout-quand-on-le-regarde-et-surtout-quand-il-t'explique-les-yeux-dans-les-yeux-comment-surveiller-l'anagranulocytose-et-qu'il-effleure-ta-main-en-ouvrant-un-tiroir, et j'ai d'ailleurs appris dans la foulée qui attendait son premier enfant. Un garçon. Alors, je vous le demande, pourquoi n'ai-je pas fait ce stage IL Y A NEUF MOIS ?? L'infirmière lui a donc rappelé cette information siii facile à oublier d'un air tout à fait menaçant dans la réplique ci dessous :
"Ce n'est pas parce que je te laisse ranger les médocs avec la stagiaire mignonne qu'il faut que tu oublies que tu vas être papa".
Merci, là, d'un coup, je me sens mieux.
Je n'ai donc rien trouvé mieux que d'émettre un petit rire niais que j'ai aussitôt regretté.

Quand je vous dis que c'est contagieux...

dimanche 3 janvier 2010

Petit Papa Noël, Quand tu descendras du ciel, avec Tes jouets par milliers, N'oublie pas mon petit soulier...




Cher papa Noël

Je sais que tu as eu beaucoup de travail cette année et que tu t'es donné beaucoup de mal pour essayer de satisfaire tout le monde.
Je me permets cependant de t'écrire, car je sais que tu es très compréhensif et que cette situation n'a pas lieu uniquement dans le but de me contrarier, mais que tu pensais vraiment, sur le moment, me faire plaisir.

Tu te souviens que, sur ma liste, j'avais mentionné à tout hasard la mise sous le sapin d'un mec-beau-intelligent-fidèle-gentil-attentionné-pas-trop-gentil-quand-même-pas-trop-jaloux-mais-juste-ce-qu'il-faut-cultivé-sincère-intéressant-habitant-à-max-30-km-de-là-où-je-vis-et-(important)amoureux.

Certes, je suis peut être un peu utopique, mais je connais ta grande disponibilité pour servir la cause des plus démunis, et je me disais que peut être que, cette année, ce serait mon tour.

Cependant, cher père Noël, malgré le fait que tu me dises que ce modèle ne se fait plus au XXIème siècle, je voudrais simplement te faire savoir qu'il était inutile d'essayer de remplacer la qualité par la quantité. En effet, tu n'es peut être pas bien placé pour savoir cela, mais je t'assure que d'avoir des boulets à ses trousses n'est pas particulièrement agréable, pour le mieux, juste un peu oppressant.

Et en plus, je déteste devoir choisir.




In a manner of speaking, 
Nouvelle Vague

samedi 2 janvier 2010






J'aime Leelo.*
 
J'aime l'adoration qu'elle me porte, j'aime son air insolent, j'aime son poil soyeux, j'aime quand elle course les poules d'eau et qu'elle aboie après les cygnes. J'aime quand les gens la regardent et l'admirent. J'aime ses bonds de kangourous devant les canards et sa truffe humide. J'aime qu'elle me regarde dans les yeux et qu'elle en fasse (un peu) qu'à sa tête.

Brave Leelo. Tu es bien la seule sur cette terre qui m'aimera quoi que je fasse.

2010, année de la glisse.




2010.

Une nouvelle année commence, une nouvelle page se tourne, et c'est à la fois amusant et inquiétant de faire le bilan d'une année qui m'a paru couler sans même que je m'en aperçoive.

2010, l'année de la malice, l'année du vice, l'année du pénis (dixit J).

Et pourtant, 2010 est un nombre si lisse. Un nombre qui sonne la réussite et la mer d'huile, les évènements qui s'imbriquent tout seuls naturellement alors qu'on dévale la pente. Une année qui appelle la joie. Une année à 100 à l'heure.

2010, année de la glisse, moi, ça me va.

Et pourtant, qui sait ce qu'elle nous réserve, cette année ?

2009 aura été pour moi une année charnière entre deux états d'esprits opposés. J'ai le sentiment d'avoir beaucoup appris à me connaître, notamment par le biais de certaines réflexions concernant ma relation avec les autres, mais aussi concernant la personne que j'ai envie d'être.

M : personne très attachante par par sa nature authentique, loyale et clairvoyante, qui a toujours une anecdote croustillante à raconter. Ce qui me plait avec elle, c'est le fait de pouvoir être soi même sans avoir le sentiment d'être jugé. On sait qu'elle est comme sa et qu'elle ne se force pas, elle est « naturellement » comme ça. C'est ce qui définit la manière dont on la perçoit, et ce qui fait qu'on se sent bien à ses côtés.

J : personne très attachante suscitant souvent l'admiration par sa capacité à se montrer sous un jour attrayant en toute circonstances, que ce soit physique ou verbale, de par sa bonne humeur et un humour souvent apprécié. Sa seule présence dégage un sentiment de confiance en soi qui la place malgré elle sur un pied d'estale, mais on ne peut pas s'empêcher d'aimer sa spontanéité et la nature enjouée de son caractère.


Parmi deux personnes qui s'entendent bien, on peut donc déjà trouver une nature presque opposée. Et cela ne change en rien la manière dont on les apprécie, elles sont juste « différentes. »
Et moi dans tout ça ? Quelle est la manière dont me perçoivent les gens ?
Et comment trouver sa place parmi des copines si « elles-mêmes » ?

Être soi même. Grande question.
Douce ?
Volontaire ?
Artiste ?

En essayant de me poser cette question d'une manière honnête, je pense que je suis quelqu'un qui essaye de se préoccuper de comment se sentent les autres. J'ai par exemple le sentiment que mon côté « empathique » est plutôt développé, alors que ma nature combative l'est moins.

En bref, chacun a des facettes de sa personnalité développées de manière différentes, et pourtant ces différences au lieu de nous éloigner, nous rapprochent car elles sont complémentaires.

Pourtant, une nature douce peut aussi se noyer dans un certain effacement parfois peu simple à assumer... Comment ne pas s'oublier soi-même ? Et rétrospectivement, c'est vrai qu'au cours de ma vie, j'ai parfois eu le sentiment de n'être qu'un détail du « spectacle » justement par le fait que les autres me donnaient l'impression de jouer le premier rôle. Mais pourtant, je suis comme ça, alors je n'ai pas non plus envie de me renier.

Alors qu'est ce qui fait qu'on se connaisse soi même ? Est ce le fait d'en être conscient ? De s'accepter ? Ou de se façonner selon ce qu'on a envie d'être ?
Ces questions sont essentielles car elles impliquent une évolution, qui est elle même inhérente à la notion de vie. Mais une évolution non contrôlée, si non pensée, peut être l'objet d'un petit caca boudin.
Il est donc important selon moi de garder en tête une image, certes subjective, de ce qu'on pense être, mais aussi de ce qu'on a envie de devenir.

Alors, comment ai-je envie d'évoluer en 2010 ?

Quelqu'un de bien ?

Quelqu'un de gentil ?

Quelqu'un d'ambitieux?

Finalement, je crois que j'ai envie que 2010 soit l'année de la réalisation personnelle. Tout est permis, tant que c'est désiré, réfléchi et personnel.

Objectifs two thousand and ten:

- obtention du DE
- première colloc avec M
- premier travail ? Ou en 2011 ?
- et du plaisir dans toutes les petites choses de la vie. Les proches, la famille, les amis.
- fuir les gens toxiques, s'attacher aux gens authentiques et (essayer de) ne pas les décevoir
- faire plaisir aux autres aussi
- faire confiance à son instinct
- terminer les choses entreprises et (accessoirement) les réussir
- s'attacher à des valeurs qu'on pense être justes
- ne pas se prendre la tête pour ce qui n'en vaut pas la peine
- savoir (aussi) se prendre un peu la tête pour ce qui le nécessite.


KeSha
Tik Tok

Bonne année

Trois filles dans une voiture.
Les rires fusent, on chante quelques notes de rengaines familières et les bavardages papillonnent.

Nuttea sur les ondes,
On parle de soi, on parle des mecs, on se remémore des souvenirs cotonneux et d'autres moins,
On fait notre bilan 2009,
Et les enjeux de 2010.

J « le premier garçon que j'embrasserai en 2010, je voudrais qu'il soit spécial. »
M « la famille des poussins, la mapi, le paki, le piuk, le pi, le kiki, le pipou, le ti, le tiki, le pixi et la pixette. Le piou a été renié. »


Les décorations de Noël scintillent leurs derniers jours au sommet des lampadaires avant de retourner dans les entrepôts de stockage.
La nuit tombe.
On arrive.

Bonjour, 2010.



Lady gaga 

Paparazzi

Welcome to my life.

Le premier message d'un blog qui, je l'espère pourra survivre à mes pannes d'écritures, mes moments de déprime et ceux d'intense folie, mes instants survoltés et la routine journalière.

C'est avant tout un besoin de mémoire, pour arrêter le temps, ou du moins, pour en rafraîchir sa conscience.
C'est aussi un besoin d'écrire, de "me forcer" à écrire. Assez régulièrement. Du moins, d'essayer.

Alors voila, je me suis toujours dit que les blogs ne servaient à rien, et le voici, le premier né.
Mais désolé de te dire ça, blog, tu es et resteras le croquis raté d'un rêve envolé, celui d'achever au moins une fois un roman. Piètre compensation, un blog que personne ne lira, vous me direz.

Alors, je le fais pour moi. Pour me rappeler. Et aussi pour me comprendre.

Alors, blog, je te promets de te chérir, dans la souffrance et la maladie, dans les joies et dans les peines, et ce, jusqu'à ce que (ta) mort nous sépare.

Je te promets (d'essayer) de ne pas me cacher derrière des mots, mais de me montrer "pour de vrai", de faire tomber les masques et que le rideau s'ouvre.
Alors, peut être que vous me verrez (presque) toute nue.

Si tu passe par ici au hasard d'un clic, petit lecteur curieux, alors...

No you don't know what it's like
But welcome to my life...