samedi 13 février 2010

Je t'aime un peu... beaucoup... passionnément...à la folie... Pas du tout ? Vilaine petite fleur.
























Nous approchons de la date fatidique de la Saint Valentin. 

"ça dégouline d'amour", comme dirait Anaïs. 

Partout, dans les vitrines, une pluie de pétales de roses rouges, partout des bougies "love" et des nounours "kiss". Partout, un brouillard de niaiseries dans une gerbe gelée bisounours.

Devant cette fusillade médiatique, j'ai donc décidé de prendre mon courage à deux mains, et de me pencher d'un peu plus près sur cette fête qui a pris plus d'importance qu'Halloween, qui a moins de charisme que Noël, qui est moins calorique que Pâques, moins alcoolisée que le premier de l'an, mais toutefois plus sportive que la Toussaint.

J'ai par ce biais fait quelques petites découvertes fortes intéressantes que j'ai envie de vous faire partager. 

Saviez-vous par exemple que le jour de la Saint-Valentin a longtemps été célébré comme étant la fête des célibataires, et non des couples ? 

(J'ai envie de dire, il y a comme qui dirait eu arnaque quelque part... )

En fait, le jour de la fête, les jeunes filles célibataires se dispersaient aux alentours de leur village et se cachaient en attendant que les jeunes garçons célibataires les trouvent. À l’issue de ce cache-cache géant, les couples formés étaient amenés à se marier dans l’année. Ceci permettait de développer la démographie et stimuler l’expansion des villages.

La Saint Valentin était donc une sorte d'agence matrimoniale des temps jadis.

L’association du milieu du mois de février avec l’amour et la fertilité date de l’antiquité.

Dans la Rome antique, le jour du 15 février était nommé les lupercales ou festival de Lupercus, le dieu de la fertilité, que l’on représente vêtu de peaux de chèvre.
Les prêtres de Lupercus sacrifiaient des chèvres aux dieux et, après avoir bu du vin, ils couraient dans les rues de Rome à moitié nus et touchaient les passants en tenant des morceaux de peau de chèvre à la main. Les jeunes femmes s’approchaient volontiers, car être touchée ainsi était censé rendre fertile et faciliter l’accouchement. 

Une fête quelque peu charnelle, dirons-nous, arrosée par les volutes de l'alcool.  
Manger du gigot en buvant du vin rouge ? Qui dit mieux ?

En même temps, quand on regarde la vie de tous ces  Saint Valentins, on se dit que, finalement, on n'est pas si mal loti.

* Valentin, prêtre de Rome, mort d'après certains auteurs vers 270 le 14 février pour avoir affirmé la foi de sa religion chrétienne. Il donna la vue à la jeune fille aveugle de l'empereur Claude II le Gothique. Ce dernier interdisait aux jeunes hommes de se marier car, croyait-il, les célibataires faisaient de meilleurs soldats. Le prêtre Valentin aurait désobéi aux ordres de l`empereur et marié des jeunes couples en secret. L'empereur le fit lapider.
* Valentin, évêque de Terni, célèbre par ses vertus et ses miracles, décapité vers 273, le 14 février semble-t-il s'il n'y a pas confusion de jour avec celui du décès du prêtre de Rome.
* Valentin, martyr d'Afrique, religieux qui serait décédé ce jour-là, dont on connaît peu de détails de sa vie.


Par ailleurs, au Moyen Age, une opinion accrédita la thèse des oiseaux qui commencent à s'accoupler le 14 février, jour de la Saint-Valentin. Copulation, donc.
Les jeunes filles guettaient les oiseaux dans le ciel. Un moineau signifiait un mariage heureux, mais avec un homme peu fortuné.

Je ne suggèrerai donc qu'une chose : regardez bien le ciel demain... ! (Mais fermez la bouche...!)


(et pour tous les moutons qui ont Facebook : 


Colplay-Speed of sound

2 commentaires:

J' a dit…

Oh Marion, que j'ai ri ! Merci, tu as illuminé cette journée si... grise.
Que je t'Aime !

Norma Jean a dit…

J'aime bien l'image foutage de gueule de Marc Lévy.
Très intéressant ce petit historique de Valentine's day. Cela dit, j'émets une réserve, je trouve qu'on fête à peine la st valentin en france. Ce n'est pas la même aux USA.
ne nous plaignons pas. On peut encore échapper au niais.