mercredi 15 février 2012

Art-thérapie




Je crois que ma pensée a été un peu trop tintée d'idéalisme, c'est sûrement le fléau des gens un peu trop rêveurs. Quand on rêve, soit on reste endormi, auquel cas tout va bien, soit on est déçu en se réveillant parce qu'on pensait que ça serait mieux. J'en suis donc arrivée à la conclusion que tout cela était une question de sensibilité, et que c'était probablement la raison qui faisait que les plus grands artistes étaient souvent déprimés : c'était leur capacité à imaginer les plus belles choses qui, paradoxalement, causait leur perte, d'une part parce qu'elle les rendait d'autant plus perméables, d'autre part à cause de la désillusion qui leur sautait au visage certains jours.


« Brusquement, ma vie s'arrêta... Je n'avais plus de désirs. Je savais qu'il n'y avait rien à désirer. La vérité est que la vie est absurde. J'étais arrivé à l'abîme et je voyais que, devant moi, il n'y avait rien que la mort. Moi, homme bien portant et heureux, je sentais que je ne pouvais plus vivre »
Tolstoï— Journal, septembre 1869

Laisse moi t'aimer - Mike Brant

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