mercredi 12 mai 2010

Message d'une pauvre.

















ça y est, le printemps est arrivé.

Le printemps ? me demanderez-vous en scruptant d'un air suspicieux le ciel plus grisâtre que le volcan Eyjafjöll après  l'irruption de cendres.  (en plus de l'air suspicieux, si vous avez une lime à ongle et une canette de jus de raisin, c'est encore mieux (ici).  
Pourtant, si-si-si je vous assure, le printemps est bel est bien là, et ça se voit. 

Déjà, comme dirait mon cher Sousou, pote de blog,  "ça pue l'hormone reproductrice à plein nez". 
(J'en profite d'ailleurs pour faire un peu de pub pour son sympathique blog (un donné pour un rendu ;) ), parce que le brave Sousou il est rigolo tout plein, il est presque aussi modeste que moi et même qu'il joue de la guitare. Si ça mérite pas une petite visite ça.
Mais je ferme ici la parenthèse car si je continue il va finir par ne même plus pouvoir enfiler ses babouches.)

Nous avons donc assisté à la survenue annuelle de ce festival de jambettes en tous genres, de jupettes qui volent à la brise, et de lunettes de soleil mouche,  témoins des premiers cafés en terrasse sur le port. (notez bien mes magnifiques rimes qui, j'en suis sûre, séduiront les plus poétiques d'entre vous.)

Mais ce n'est point tout.  Hier en promenant ma chienne Leelo, qui, truffe au vent, flairait une piste de ragondin  toute fraîche qu'elle s'apprêtait à coup sûr (mais prudence est mère de sureté) à intercepter, notre attention fut soudainement attiré par des piaillements joyeux dont nous  essayâmes d'identifier la source. Nous finîmes donc par nous retrouver nez à nez avec un nid  coincé entre les pierres disjointes d'un mur, rempli à ras bord de petits oisillons pas plus grands qu'un pouce, à quelques centimètres seulement de notre visage. Peut-être d'ailleurs m'ont-il  pris pour leur mère, à la façon dont ils me regardaient de leurs yeux exorbités et criant famine, avec le regard affamé d'un goéland pour un merlan amoureux.
J'ai donc besoin d'avoir une précision essentielle pour la bonne poursuite de ma vie : est-il  honnêtement légitime que je m'inquiète de ma supposée ressemblance avec un lombric ? Je compte, bien sûr, sur votre franchise. Sinon, mis à part cette prise de conscience quelque peu douloureuse, ce fut une rencontre fortuite qui illumina le reste de ma journée d'un certain romantisme emprunt d'instinct maternel.

Ainsi, comme tous les ans à la même période, l'arrivée du Printemps sonna le glas. Plus cérémonieuse que la quête du Graal, plus improbable que l'Accord Parfait, plus idéaliste que la Politique, chaque année au printemps, il nous faut subir la recherche du maillot de bain parfait. Vous savez, LE maillot, celui qui fait des fesses rebondies (mais pas trop), des seins rebondis (un peu trop), et la taille comme une guêpe(hum). Bref,  toute individu de sexe féminin, me plusoirea pour reconnaître que  la quête du maillot de bain idéal peut (parfois) tourner au cauchemar.

C'est donc le cœur inquiet que je franchis, cette semaine, le seuil d'un magasin dont je tairai le nom. Chose que j'aurais, si j'avais été une personne sage et raisonnable, et si mon instinct de survie financière avait été suffisamment tenace et vigoureux, du évidemment soigneusement éviter. Cependant, assommant ma culpabilité d'un coup de gourdin et l'enfouissant au fin fond de ma tête comme je sais si bien le faire, c'est avec gaieté que je (re)découvrais toutes ces merveilles ignorées depuis trop longtemps. 
Partout, des tentations, semblables à des sirènes (d'alarme) qui de toutes parts., nous lançaient de langoureux regards. Partout, des matières fluides dont on imaginait sans peine la sensation de caresse sur la peau. Partout de la dentelle, de la soie, et toutes ces envies de shopping trop longtemps refoulées m'éclatèrent en pleine figure comme une bulle de malabar. Partout, ces couleurs qui brouillaient la vue et étourdissaient mes sens, comme on éclabousse une peinture. 

C'est à ce moment que je LE vis. Il était là, beau, ténébreux, mystérieux. Ce fut aussitôt le coup de foudre. Je sus à l'instant même que cette  rencontre allait changer le cours de mon existence.

(Ne jubilez pas trop vite, comme tout le monde sait que trop de perfection tue la perfection, j'ai décidé de ne pas vous faire grâce de la contemplation photographique de mon corps parfait dans mon maillot de bain parfait. Non non n'insistez pas, c'est non.)





Tryo, Serre-moi


6 commentaires:

Sousougil2 a dit…

Tiens Tryo! J'aime bien! Surtout le morceau "La misère d'en face" dont je joue les 4 accords sublimement... Ce n'est pas mes babouches que je ne peux plus enfiler après cet article, mais mon caleçon! :-)

Le prêté pour le vomi n'était pas obligé, mais merci quand même pour tous ces adorables petits mots à mon endroit, quoique qu'à l'envers, je ne suis pas mal non plus!

@++
Sousou - Mots d'est!

J. a dit…

Je hais le printemps.

Sousougil2 a dit…

Pis, t'ais pas obligée de répondre aux commentaires qu'on te laisse... Mais un peu si, quand même!

@++
Sousou - Non mais oh!

Nyctalopia a dit…

oh bah alors sousou, serait-on vexé? :p

Marion - fil en trop

Sousougil2 a dit…

Vue les fautes de français que je laisse dans mes commentaires, plutôt penaud en fait... Avant de me vexer moi, il en faut!

Et...

CETTE MANIÈRE DE SIGNER EST DÉPOSÉE!!! Non mais!

@++
Souou - Droit d'hauteur

Nyctalopia a dit…

l'élève tentait juste d'égaler le maître...

Nyctalopia - peu n(ig)aude :p